Encore un changement de plan! Et Bijay qui ne comprenait pourquoi je ne voulais rien planifier, j'ai besoin d'une marche de manœuvre, en bref de me sentir libre!

En voici la preuve, jeudi soir, je découvre sur un groupe facebook "quake volunteers" la préparation d'un camp médical d'une journée à Sankhu, ville que je voulais justement rejoindre par la marche le lendemain. J'écris un message au coordinateur, qui me dit tout de suite que ceci ne peut être qu'intéressant ! Il me donne le numéro de Richi, un espagnol à la base du projet installé à Sankhu. Je lui explique mon "cas", il me dit que ça pourrait toujours être intéressant et me propose de m'heberger pour la veille du camp.
Le lendemain, vendredi, je prends donc la direction de sankhu, marche d'environ 2h à travers champs. Je retrouve Richi, très dynamique et chaleureux: travailleur social dans son pays, il est capable de bouger des montagnes pour aider la population de Sankhu.
Je me rends compte aussi des dommages dans cette petite ville composée de maisons très anciennes, donc sensibles aux tremblements de terre! Une vingtaine de familles vit d'ailleurs dans des maisons métalliques. Richi les a bien repéré et même, pour certaines, interviewé: elles seront celles qui ont le plus besoin d'aide pour passer l'hiver. Il m'a fait un état des lieux bien réaliste, on est même allés à la rencontre de certaines de ces familles: notamment, pour leur faire écouter l'enregistrement de l'annonce du camp médical fait par son acolyte népalais Nabin.
Il m'a présenté aussi l'école des enfants de prisonniers, chose surprenante d'ailleurs. Apparemment, au Nepal, quand les parents ont une peine de prison, les enfants vont eux aussi en prison... Cette école/internat a donc été créée pour offrir un minimum de cadre de vie et d'education à ces enfants défavorisés. Une centaine d'enfants...

Et aujourd'hui, j'ai donc pu participer à ce camp médical : je n'ai sûrement pas été la plus utile mais 216 personnes ont été vues! Un succès.
De mon côté, j'ai surtout donné des conseils d'économie rachidienne, les patients étant surtout des personnes travaillant aux champs (manuellement bien sûr) et contractant donc des douleurs dorsales et sciatiques. La moitié d'entre eux avaient aussi 70 ans et n'ont pas le courage ni forcément l'argent de se rendre en ville pour avoir des soins souvent payants.
C'était donc une journée bien remplie, j'ai travaillé en duo avec un (presque) psychologue népalais Ashish, très sympa, qui me traduisait les plaintes des patients... Nous pouvions ainsi débattre après chaque personne vue!

Je suis repartie de Sankhu, avec l'impression d'avoir vécu une semaine là-bas, tellement je me suis imprégnée de la vie de ses habitants avec Richi si passionné par son projet: aider Sankhu!!

Demain, prochaine destination : le sud, Chitwan et sa jungle !