Ça valait bien le coup de se faire cette petite crise de stress mardi soir, veille du départ. Ridicule.
Avec cette petite voix interieure "Mais qu'est-ce que tu vas faire à te compliquer la vie? Rallier par la voie terrestre Delhi a Kathmandu en 3 jours, mais ca va pas bien ma pov' fille? Pourqui est-ce que t'as besoin de défis comme ca? Ca sert a quoi, hein?"
Ah ces grands moments de doute... Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

Et bien, parce que, très loin, très très loin au fond de moi, je savais que c'etait faisable, enfin si tout se goupillait bien. Si mon avion n'avait pas atterri avec 3 heures de retard à Delhi par exemple.

Dans le metro de Delhi, une petite voix pleine de force alors: "Bon le train, c'est mort... Mais, qui ne tente rien n'a rien!"

 Direction donc, la gare routiere pour prendre un bus de nuit ou au moins réserver ma place pour le départ du lendemain soir... A la sortie du métro, la poussière m'attaque: nez, bouche, yeux, koff koff koff... Puis ces odeurs, toutes ces couleurs et... tous ces déchets. Bon, ca n'entrera pas dans le palmares des lieux les plus propres. Tu voulais du dépaysement? Tu l'as eu!

Dans ces moments-la, toujours une petite pensée pour une personne qui n'irait pas dans le décor: une personne maniaque et toujours propre sur elle, là maintenant tout de suite, à ma place, comment agit-elle? Bon, vu les regards, je n'allais pas plus dans le décor mais bon, j'ai obtenu ma place dans le bus, grand confort avec air climatisé et tout et tout!

Alors la question "Pourquoi faire simple quand on peut faire complique?"
Et bien, parce que rien n'est si complique si on pense simple.
J'ai donc traversé l'Uttar Pradesh en en prenant plein les mirettes de cette sécheresse, cette pauvreté, de ces richesses, de cette circulation, de ces grosses routes indiennes toutes droites, ces tissus, et, raaaaah, ces dechets.

Et avec un bon enchaînement des bus, j'ai passé fièrement la frontiere moins de 24h apres mon atterrissage! Ça me laissait meme encore un peu de temps pour rejoindre Lumbini, la célèbre ville bouddhiste au sud du Népal, why not?
C'est quand même vachement plus intéressant que de dormir dans un hôtel "basique" en bord de frontière...

Une heure plus tard, je passe la porte d'une petite guesthouse de Lumbini ou l'on m'annonce que je suis chanceuse; il y a justement un grand festival bouddhiste pendant 3 jours! Ah bah ca.... C'est cool!